Aperçu du secteur
Mines
POTENTIEL MINIER DU SÉNÉGAL
Le Sénégal dispose d’un potentiel géologique important avec une grande diversité de substances minérales comprenant des métaux précieux (or et platinoides), des métaux de base (fer, cuivre, chrome, nickel), des minéraux industriels (phosphates, calcaires industriels, barytine etc.), des minéraux lourds (zircon et titane), des pierres ornementales et matériaux de construction, etc. Mais l’exploitation minière était limitée aux phosphates, aux calcaires industriels et à l’attapulgite. L’exploitation des phosphates en particulier constitue un des piliers de l’économie depuis l’indépendance du pays en 1960.
Cependant, grâce aux importants efforts de promotion des investissements déployés par le gouvernement du Sénégal, la diversification de l’activité minière se développe à travers le développement de la filière phosphates-fertilisants, la relance du projet intégré sur le fer de la Falémé, l’accélération de l’exploitation du secteur aurifère dans la région de Kédougou, l’encadrement et la promotion des mines artisanales, l’accélération de l’exploitation des gisements de zircon et enfin, le développement d’un hub minier régional.
CADRE JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL
Le secteur minier est régi entre autres textes par le Code Minier (Loi 2016-32 du 08 Novembre 2016), le décret d’application (2017 459 du 21 Avril 2017) et le décret portant création et fixant les modalités d’alimentation et de fonctionnement du fonds de réhabilitation des sites miniers (2009-1335 du 30 novembre 2009).
Les conventions minières signées avant l’entrée en vigueur du Code de 2016 restent soumis pour la plupart au Code minier de 2003.
Le Code Minier constitue le cadre juridique d’intervention dans le domaine minier. Il prévoit divers types de titres miniers et définit les conditions d’obtention, les droits conférés et les caractéristiques de chaque type de titre minier et de carrière.
Le Code Minier est complété par une convention minière type prévue par l’article 42 du décret d’application sus-indiqué et dont le modèle est publié sur dans le site web de la Direction des Mines et de la Géologie . La convention minière fixe entre autres les conditions générales de recherche, d’exploitation, de transport et de commercialisation, le régime des personnes morales créées, avec la participation de l’Etat comprenant une participation gratuite de 10%, les conditions juridiques, fiscales, douanières, économiques, financières, foncières et administratives des activités de recherche et exploitation et les dispositions relatives au transfert des capitaux investis, des produits, dividendes et intérêts des prêts contractés.
En plus du Code Minier, d’autres textes législatifs régissent le secteur minier dont le Code Minier Communautaire, le Code Général des Impôts, le Code des Douanes et le Code des Investissements. Ces textes sont peuvent être consultés sur le site web de l’ITIE Sénégal.
Le Ministère des Mines et de la Géologie est responsable de la gestion des secteurs mines et industries. Le ministre a le mandat de préparer et de mettre en œuvre la politique définie par le Chef de l’État dans les domaines de l’industrie, de la prospection et de l’exploitation des mines. En effet, il assure la promotion, le contrôle des activités de prospection et d’exploitation minière et l’élaboration des dispositions législatives et réglementaires applicables au secteur minier.
Le Décret n°2015-299 du 06 mars 2015 modifiant le Décret n°2014-853 portant répartition des services de l’État et du contrôle des établissements publics, des sociétés nationales et des sociétés à participation publique entre la Présidence de la République, la Primature et les Ministères, avait permis de renforcer la gestion du secteur minier en annonçant la création de deux nouvelles directions, soit la Direction du Contrôle et de la Surveillance des Opérations Minières (DCSOM) et la Direction de la Prospection et de la Promotion Minière (DPPM) – qui viennent renforcer le travail de la Direction des Mines et de la Géologie (DMG) au sein du Ministère des Mines.
Le décret n°2017-1533 du 07 septembre 2017 fixant la composition du Gouvernement consacre, pour la première fois dans l’histoire institutionnelle de notre pays, l’avènement d’un département ministériel entièrement dédié aux Mines et à la Géologie.
Le Décret n°2021-623 du 17 Mai 2021, portant organisation du ministère des Mines et de la Géologie, propose la mise en place d’un dispositif organisationnel cohérent et apte à répondre, avec efficacité, aux ambitieux enjeux et défis assignés à l’administration minière, à savoir :
La mutation de la Direction des Mines et de la Géologie (DMG) vers une Direction Générale des Mines qui est une nécessité selon le décret, afin de faire face aux nouveaux défis induits par l’intensification et la diversification des activités minières. Une organisation par sous-secteur d’activité permettra d’apporter une réponse institutionnelle forte à la hauteur de l’importance des différents sous-secteurs avec une gestion plus complète et plus intégrée des titres miniers et de la réglementation.
Ainsi, il est créé, quatre (4) directions, au sein de la Direction générale des Mines : 1- La Direction des Mines, 2- La Direction des Carrières, 3- La Direction de l’Exploitation Minière Artisanale et à Petite Échelle et 4- La Direction de la Réglementation, de la Production Minière et des Statistiques.
- La création de la Direction de la Géologie pour une définition et un suivi de l’application d’une nouvelle politique nationale incarnée par la mise en place d’un service géologique national (EPIC) qui permettra une meilleure connaissance de notre patrimoine géologique ;
- – Le renforcement des compétences de la Direction du Contrôle et de la Surveillance des Opérations Minières (DCSOM) pour une optimisation du dispositif de surveillance et de contrôle des opérations minières ;
- – La mise en place d’une Cellule de suivi des Fonds dédiés au secteur minier et géologique pour une meilleure opérationnalisation desdits fonds et un accompagnement de tous les efforts initiés en faveur du développement territorial ;
- – La mise en place d’une Cellule de Coordination du Contrôle de Gestion pour faciliter le pilotage de la performance des programmes ;
- – La mise en place d’une Cellule de suivi du contenu local pour optimiser davantage la participation du secteur privé national dans toute la chaîne de valeur de l’industrie minière.
Il est à noter qu’il existe également des Services Régionaux des Mines et de la Géologie institués dans les quatorze (14) régions du Sénégal. Ils sont chargés de la mise en œuvre et du suivi des interventions du Ministère.
UNE SOCIETE MINIERE NATIONALE MISE SUR PIED EN 2020
Suite à son adoption en Conseil des Ministres du 02 Septembre 2020, le projet de loi portant création d’une société nationale dénommée Société des Mines du Sénégal en abrégé « SOMISEN SA », a été examiné en commission technique le 23 octobre 2020 puis adopté en plénière le 27 Octobre 2020 par l’Assemblée nationale.
Dr Ousmane Cissé a été nommé Directeur Général de la SOMISEN SA le mercredi 23 décembre 2020.
Le Ministre des Mines et de la Géologie, Dr Oumar SARR a présidé, le jeudi 01 avril 2021 la cérémonie de lancement des activités de la Société des Mines du Sénégal (SOMISEN-SA) qui devra assurer les conditions d’une exploitation et d’une gestion des ressources minérales qui « doivent se faire dans la transparence et de façon à générer une croissance économique, à promouvoir le bien-être de la population en général et à être écologiquement durables ».
PHOSPHATES
L’exploitation minière moderne au Sénégal, remonte à la période 1940 – 1950 avec l’ouverture de deux grandes mines de phosphate à Taiba et à Lam-Lam dans la région de Thiès. L’exploitation de ces importants gisements de phosphates a contribué aux succès de l’économie sénégalaise depuis plusieurs décennies. A l’Est, au Nord et au Sud de ces gisements de Taà¯ba, d’importants projets d’exploration de phosphates sont en cours dans les permis de Niakhene, Coki et Gossas. Dans la partie Nord-est du bassin, dans la région de Matam, a été confirmée depuis 1984, l’existence d’un important gisement de phosphates avec des réserves prouvées de l’ordre de 40 millions tonnes et un potentiel de plus de 100 millions de tonnes de phosphates de chaux de très grande qualité. La Société d’Etudes et de Réalisation des Phosphates de Matam met en exploitation industrielle le grand gisement des phosphates de Matam. Compte tenu de l’aptitude des phosphates de Matam à une utilisation directe en agriculture comme fertilisant naturel, la SERPM a mis en œuvre depuis août 2008, une petite exploitation minière du gisement de Ndiendouri en vue d’accroitre de façon significative la productivité agricole, grà¢ce à des apports de fertilisants de qualité. Dans la zone de Thiès-Lam Lam, il existe d’importantes réserves de phosphates alumino-calciques (environ 80 millions de tonnes) valorisables, par calcination, dans les filières engrais, naturels et alimentation animale. Il est également à signaler qu’en début Octobre 2016, la première cargaison de phosphate a été transportée par camion au port de Dakar, à quelques 145 km du projet Baobab (détenu à 80% par Avenira), marquant ainsi l’entrée en production de la mine. Le projet de phosphate Baobab couvre une superficie prometteuse d’environ 1553 km² au Sénégal. Sa mise en valeur démarre sur le prospect Gadde Bissik, à 110 km à l’est de Dakar, vaste d’environ 90km² et renfermant 68 millions de tonnes de ressources inférées à 22% de phosphate.
LES CALCAIRES INDUSTRIELS
La partie Centre-Ouest du bassin sédimentaire recèle d’importantes ressources en calcaires et marno-calcaires. Les marno-calcaires éocènes qui affleurent dans le plateau de Bargny à 30 km de Dakar, sont à l’origine de la première cimenterie d’Afrique de l’Ouest (SOCOCIM) en activité depuis 1948. Il existe d’importants gisements de calcaires paléocènes situés entre Mbour au Sud et Pout au Nord. Une deuxième usine de ciment (Les Ciments du Sahel) y a été ouverte à Kirène au cours de l’année 2002. Encouragés par une demande nationale et sous régionale en forte croissance, les groupes cimentiers ont réalisé un doublement de leurs capacités respectives. Le groupe cimentier international (Dangote) a réalisé une cimenterie d’une capacité de 2,5 MT de ciment par an dans la zone de Pout, et l’usine a démarré fin 2014.
L'OR
L’exploitation de l’or à l’échelle industrielle a commencé dans la région de Kédougou. La production du premier lingot de la mine d’or de Sabodala en 2009 a été l’épilogue d’un long processus qui a commencé il y a presque 50 ans. Exploitée pendant une courte période (1997-1998) à petite échelle, la mine peut apporter maintenant une contribution réelle à l’économie sénégalaise. Aujourd’hui détenue par Terangagold, les ressources exploitables de la mine de Sabodala avec ses satellites (Niakafiri+Gora) sont estimées à 0,67Moz d’or.
Au terme d’une convention minière globale conclue en 2015 par le gouvernement sénégalais, une concession minière a été accordée au projet aurifère de la Somigol (Société des mines de Golouma) détenue également par Terangagold.
La concession anciennement propriété de Oromin (OJVG) s’étend sur un périmètre d’environ 212,6 km2 expire en 2025 (sous réserve de renouvellement). Elle couvre les gisements de Masato, Golouma Ouest, Golouma Sud, Kerekounda, Kourouloulou, Niakafiri Sud-Est, Niakafiri Sud-Ouest et Maki. Le site présente des réserves exploitables estimées à plus de 38t.
Adjacents à ces deux projets susmentionnés, vingt cinq (25) permis de recherche d’or sont occupés par huit entreprises étrangères et neuf entreprises nationales. Au Sud du gisement de Sabodala, une autre grande société minière internationale (Randgold Resources) a découvert un important potentiel aurifère de 3Moz dans la zone de Massawa. Randgold a cédé ses actifs à Barrick Gold lors de sa fusion avec cette dernière en 2018. Barrick a conclu en Mars 2020 une transaction par lequel Barrick et son partenaire CSST AO recevront un paiement initial d’une valeur de $380 millions de dollars
Février 2021: Teranga Gold fusionne avec Endeavour
Un communiqué en date du 10 Février 2021 renseigne sur les détails de la transaction et indique: « En vertu d’un plan d’accord approuvé par le tribunal (l’«Arrangement»), les actionnaires de Teranga ont reçu 0,47 action ordinaire d’Endeavour («Action d’Endeavour») pour chaque action ordinaire de Teranga («Action de Teranga») détenue, ce qui a donné lieu à l’émission de 78 766 690 Actions Endeavour, Endeavour ayant désormais un total de 243 006 939 Actions Endeavour en circulation. à€ la suite de l’arrangement, Teranga est devenue une filiale et propriété exclusive d’Endeavour. Les actions ordinaires de Teranga seront radiées de la cote de la TSX et de l’OTCQX vers le 16 février 2021.
Endeavour demandera également que Teranga cesse d’être un émetteur assujetti (ou l’équivalent de celui-ci) dans tous les territoires canadiens applicables. A ce titre, Teranga ne sera pas tenue de déclarer ses résultats financiers pour la période terminée le 31 décembre 2020.
Parallèlement à la finalisation de l’acquisition de Teranga, Endeavour a clôturé le programme de refinancement de la dette de 800 millions de dollars précédemment annoncé. Le refinancement consiste en une modification et une prolongation de la facilité de crédit renouvelable («FCR») existante d’Endeavour de 430 millions de dollars et une facilité-relais de 370 millions de dollars. Le FCR modifié portera intérêt au même taux que précédemment, au LIBOR majoré d’une marge comprise entre 2,95% et 3,95%, selon une échelle dégressive en fonction de l’effet de levier. La facilité-relais portera un intérêt à 2,25%, augmentant de 0,5% tous les six mois jusqu’à l’échéance des deux facilités en janvier 2023. Le produit du refinancement a été utilisé pour retirer les diverses facilités de crédit de Teranga à coût plus élevé. Endeavour a l’intention de réduire la taille de ses installations Bridge et / ou FCR après la clôture de l’investissement de 200 millions de dollars dans La Mancha. »
Le Projet de Mako, le projet phare de Toro Gold qui a conduit une Etude de Faisabilité Définitive achevée en 2015 indiquant une ressource d’1.4 million d’onces avec une réserve d’1 million d’onces à une teneur moyenne de 2.25g/t. Une Etude d’Impact Environnemental et Social pour le Projet de Mako a aussi été complétée en 2015. Un décret signé le 14 Juillet 2016 a attribué une Concession minière pour une période de 15 ans au Projet.
Plus à l’Est, le long de la frontière avec le Mali, la société AGEM IAMGOLD a annoncé des résultats intéressants pour son Projet de Boto. En effet, le projet recèle une ressource indiquée de 27,7 millions de tonnes d’une teneur moyenne de 1,8 gramme d’or par tonne, soit 1,56 million d’onces, et une ressource présumée de 2,9 millions de tonnes d’une teneur moyenne de 1,3 gramme d’or par tonne, soit 1.250.000 onces.
Les activités des miniers artisanaux sont aussi en hausse dans la région de Kédougou à la suite des opérations à grande échelle. L’ampleur réelle des activités artisanales n’est pas connue mais des efforts considérables sont entrain d’être faits par l’Etat du Sénégal pour une maitrise de ce segment qui peut fortement contribuer à la lutte contre la pauvreté.
PROJETS MINERAUX LOURDS
A travers sa participation dans Grande Côte Opérations (GCO) filiale de TiZir (codétenue à parts égales par ERAMET et Mineral Deposits Limited-MDL), le Sénégal est devenu un pays producteur de Zircon. En effet, Grande Côte Operations (90% Tizir et 10% Etat du Sénégal) a débuté en Avril 2014 les opérations sur les sables minéralisés à Diogo. En outre, Tizir possède une usine d’enrichissement d’ilménite à Tyssedal en Norvège.
En août 2018, une offre publique d’achat sur MDL a abouti à la prise par Eramet de 100% des actions de TiZir. L’entité regroupe deux sites :
- Grande Côte Opérations (GCO) au Sénégal, qui exploite un gisement de sables minéralisés et produit principalement de l’ilménite et du zircon ;
- l’usine de TiZir Titanium and Iron (TTI) à Tyssedal en Norvège, qui valorise l’ilménite pour produire du laitier de dioxyde de titane.
Les réserves de sables minéralisés dans la concession sont estimées à 1,3 milliards de tonnes @1,5% de Minéraux lourds (HM = Heavy Minerals). L’assemblage de minéraux lourds est composé de 72% d’ilménite, 10,7% de Zircon, 3,2% de Leucoxène et 2,5% de Rutile.
Grande Côte Opérations (GCO) produit environ 85 000 tonnes de zircon et 570 000 tonnes d’ilménite (ainsi que de petites quantités de rutile et de leucoxène), avec une longue durée de vie de la mine (>25 ans). Les minéraux sont extraits du sable de la dune par une opération de dragage puis séparés par des procédés gravitationnels, magnétiques et électrostatiques.
L’usine d’enrichissement d’ilménite de TiZir Titanium and Iron (TTI) produit du laitier de titane (aussi connu sous le nom d’ilménite enrichi) et de la fonte de haute pureté (HPPI – High purity pig iron) depuis 1986. L’ilménite transformée à l’usine de TTI provient de Grande Côte Opérations. Le procédé d’extraction par fusion de l’usine implique de séparer le fer des autres oxydes contenus dans l’ilménite, produisant ainsi du fer liquide et un laiter riche en titane. La teneur finale en dioxyde de titane est d’environ 87 %.
> En savoir plus sur TiZir (en anglais uniquement)
> En savoir plus sur Grande Côte Opérations
> En savoir plus sur l’usine norvégienne de TiZir Titanium and Iron (en anglais uniquement)
Le deuxième projet d’exploitation des sables minéralisés est porté par les sociétés Carnegie et Astron. Carnegie explore la côte casamançaise, suivant les termes du permis de recherche qui lui a été accordé en novembre 2004. Un premier gisement a été identifié à proximité de la frontière avec la Gambie, près de Niafarang : une dune qui s’étend sur 6 kilomètres de long. Les réserves sont estimées à 4.9 millions de sables minéralisés avec une teneur moyenne de 10.69%.
Arreté-09042 30 Mai 2017-Autorisation exploitation Petite Mine-NIAFRANG-Astron Limited
ARRETE 002206 05 FEVRIER 2019-TRANSFERT-AEPM-NIAFRANG-DE ASTRON A SENEGAL MINERAL RESOURCES SA
PROJET DE RELANCE DU PROJET INTEGRE SUR LE FER DE LA FALEME
La Société des Mines de Fer du Sénégal Oriental (MIFERSO) créée en 1975, est chargée de la promotion, du développement et de la valorisation des gisements de fer de la Falémé. Elle est détenue à hauteur de 76% par l’Etat du Sénégal et les 24% restant des parts reviennent à l’association BRGM/SERTEM.
La concession, située à l’extrême Sud – Est du Sénégal, à environ 750 km de Dakar, et à 110km de Kédoudougou, la principale ville dans cette zone.Le gisement de fer de la Falémé est l’un des plus grands paléo-protérozoà¯que du Craton Ouest africain. Il est composé de plusieurs amas constitués d’un minerai altéré enrichi en martite et hydroxyde de fer. Les réserves prouvées sont estimées à plus de 630 millions de tonnes dont 372 millions d’hématite (minerai oxydé) et 258 millions de magnétite (minerai magnétique). Les minerais sont d’excellentes qualités et titrent en moyenne pour l’hématite 59% Fe in-situe et 62 à 65% Fe après traitement et pour la magnétite 43% Fe in-situe et 67% après traitement. Les réserves totales dépasseraient de loin 750 millions de tonnes, en ce sens que plusieurs études de la concession n’ont pas l’objet de recherches poussées. La mine est située à +750km de Dakar dans la zone de la Falémé.
Le rythme de production prévu est compris entre 12 et 25 millions de tonnes de minerai de fer dont 50% de minerai en morceaux (65,6 % Fe) et 50% de fines d’agglomération (62,7% Fe). Les installations industrielles prévues à la mine comprenent essentiellement le concassage primaire, l’usine de traitement, la production d’énergie électrique et d’eau, les services techniques et les installations de manutention et de chargement des trains minéraliers.
Principales réserves minières du Sénégal
Projets | Réserves | Production | Zones géographiques | Données sur les projets |
---|---|---|---|---|
annuelle | des gisements | |||
Phosphates d’Alumine de PALLO-LAMLAM | 1 milliard de tonnes dont 100 millions de tonne directement exploitables | 890.000 (t) | 14 Km au Nord-Est de la ville de Thi?s (84 Km de Dakar) | Gisements de Lam‐Lam et de Taïba entrés en production depuis 1940 |
Phosphates de Matam | 41,5 millions de tonnes de phosphar?nites fines | 1,5 million de Tonnes | 700 Km de Dakar, dans la partie Nord-Est du Sénégal | Gisement Réparti en deux |
(02) gites : | ||||
- Ndendouri au Nord avec 29,5 (Mt) | ||||
- Ouali-Dala au Sud avec 12 (Mt) | ||||
Projet de phosphate Baobab | 41,8 millions de tonnes[1] | 750.000 (t) | 145 Km à l’est de Dakar | Gisement Gadde Bissik entré en production en octobre 2016. A Diourbel à145 km de Dakar, la société australienne« Avenira » a obtenu un permis d’exploitation délivré par décret présidentiel n ° 2018-1840 du Sénégal du 27 septembre 2018 |
Projet Baiti | 40,5 millions de tonnes[2] | Jusqu'? 300.000 (t) | 80km à l’est de Dakar | SEPHOS a entrepris une importante campagne de recherche ayant abouti ? la d?couverte des r?serves exploitables de 40 500?000 tonnes de concentr? qui ont ?t? mises en ?vidence dans la zone de Baiti qui se trouve dans la r?gion de Thi?s. |
Projet NIAKHENE | 46 millions de tonnes[3] | Jusqu'? 300.000 (t) | 145km à l’est de Dakar entre les régions de THIES et LOUGA | SEPHOS a transféré ses droits sur le périmètre de recherche de Lam-Lam ? la soci?t? G-Phos qui a mis en ?vidence le gisement de Begal dont les ressources sont estim?es ? environ 46 000 000 de tonnes de phosphates. |
Exploitation de l’or du Complexe Sabodala-Massawa | 4 millions d'onces (environ 124 tonnes)[4] | 7 (t) | Région de Kédougou (Sud‐ Est) | Projet minier entré en production depuis 2009. Le Projet concernait au d?part uniquement les gisements de Sabodala, Sutuba et Niakafiri, il s'est ?tendu ? la faveur de rachats de certains gisements dont le dernier en date Massawa qui appartenait ? Barrick Gold |
Petowal Mining Company | 30 tonnes | 4,4 (t) | Région de Kédougou (Sud‐ Est) | Toro Gold avait conduit pour son projet de Mako une Etude de Faisabilité Définitive achevée en 2015, indiquant une ressource d’1.4 million d’onces avec une réserve d’1 million d’onces à une teneur moyenne de 2.25g/t Projet entré en production en Janvier 2018 |
Exploitation de Zircon (Grande C?te) | 801 millions de tonnes de Sable | 80.000 (t) | 100 km au nord de Dakar | Projet entré en production en 2014 |
Projet de Fer de la Mines | 630 millions de tonnes | - | 750 Km de Dakar dans la zone de Fal?m? | Travaux de développement du site en suspens depuis 2009 à la suite d’un différend entre l’Etat et la société titulaire du permis. |
de Fer du S?n?gal | dont 372 millions d’hématite (minerai | |||
Oriental (MIFERSO)[5] | oxyd?) et 258 millions de magn?tite (minerai magn?tique) | |||
Les calcaires et argiles industriels | Non d?finies | 4,5 millions de Tonnes | Les r?gions de Dakar et de Thi?s | En 2018, trois cimenteries sont en production |
[1] https://avenira.com/wp-content/uploads/2019/04/Phosphates-2019-Presentation.pdf | ||||
[2] http://sephossenegal.com/projects.html et Document RAC 2019 Minist?re des Mines. | ||||
[3] Ibid. | ||||
[4] Rapport annuel 2018 – Terangagold (https://s2.q4cdn.com/949220588/files/doc_financials/annual/TGZ-2018-Annual-Report.pdf,page 3) | ||||
[5] http://www.miferso.sn/fr/nos-projets/projet-minier |