Sur les 122,2 milliards de FCFA pour l’année 2018, Thiès a apporté près de 60 milliards de FCFA, soit la moitié de la contribution nationale », se réjouit Dr Eva Marie Coll Seck. Qui explique : « Le secteur minier a contribué à hauteur de 113,5 milliards et 8,7 milliards de FCFA provenant du secteur des hydrocarbures. Ce qui établit la contribution globale du secteur extractif au budget de l’Etat du Sénégal à 4,6%.
Au même moment, les revenus perçus des entreprises extractives implantées dans la région de Thiès sont estimés à près de 60 milliards de FCFA en 2018 ». La présidente du comité national de l’initiative pour la transparence dans les industries extractives (cn-itie) a insisté sur « la nécessité de la mise en application de toutes les dispositions du code minier 2016, relatives à un partage équitable des revenus et au respect de l’environnement, afin d’impulser un développement inclusif et durable du secteur minier ».
Elle remarque que « le Comité national Itie s’est employé à sensibiliser les autorités compétentes, pour qu’elles prennent toutes les mesures idoines en vue de rendre opérationnel le Fonds de Péréquation, le Fonds de réhabilitation et le Fonds d’appui au développement local ».
Selon Dr Eva Marie Coll Seck, « les pays dotés de secteurs pétrolier, gazier et minier importants ou émergents cherchent généralement à faire en sorte que les activités extractives profitent au pays, mais aussi aux communautés d’accueil situées à proximité des projets extractifs. Cette démarche est communément résumée par le terme générique « Contenu local », qui s’applique à des aspects comme l’emploi et la formation des travailleurs locaux, l’approvisionnement et les opportunités d’affaires pour les entreprises locales ».
Un contenu local qui, « s’il est bien appliqué peut apporter un changement au niveau local avec plus d’emplois et de services venant de structures de Pme et de Pmi locales ainsi que des Gie pour capter les opportunités », souligne cette dernière. et de poursuivre : « le texte est là , maintenant il faut l’appliquer. Nous avons dans le rapport quelques données sur l’emploi. Nous savons qu’au plan national, il y a environ 8 milles personnes qui sont utilisées et qui travaillent dans ce secteur minier. Nous avons aussi remarqué qu’il n’y a que 9% de femmes qui travaillent dans ce secteur. Donc il y a un problème là , qu’il faut régler. Et cela va être une exigence à partir de cette année. C’est-à -dire le rôle des femmes et ce que le secteur leur a apporté».
Elle a évoqué la nouvelle norme de 2019 qui parle d’Environnement. « Nous aurons aussi à parler de ça dans nos rapports ultérieurs. Nous ne nous limiterons pas qu’aux finances, pour savoir ‘’combien est sorti de ce secteur », mais nous allons également parler de ‘’l’impact sur l’environnement » et également de ‘’l’impact sur le genre, les femmes » ». Une deuxième étape de la semaine de l’Itie visant à promouvoir un débat public inclusif, tenue à Thiès après Kédougou, qui sera occasion de visites de courtoisie auprès des autorités administratives, religieuses et locales de la ville de Thiès, et à la cimenterie Dangote. En plus d’un dîner débat sur le thème : « Le contenu local : Quelles opportunités pour la région de Thiès » et un forum communautaire à Cayar pour « La vulgarisation des nouvelles lois relatives au secteur des hydrocarbures ».
https://www.itie.sn/wp-content/uploads/2020/04/Données-Thiès-Rapport-ITIE-2018-@Version-finale.pdf