– la gestion de la participation de l’Etat dans les opérations minières ;
– la commercialisation des produits miniers revenant à l’Etat ;
– la détention, seule ou en association, de titres miniers ;
– la mise en œuvre des décisions et orientations de l’Etat en ce qui concerne la stratégie de ces sociétés minières ;
– la participation aux négociations entre l’Etat et les sociétés dans lesquelles elle gère les participations de l’Etat et de toute autre société o๠cette participation est envisagée ;
– la représentation de l’Etat, aux côtés des tutelles technique et financière, aux assemblées d’actionnaires et au sein des organes de gestion ou de surveillance de ces sociétés minières ;
– l’examen de la situation économique et financière des sociétés concernées, les principaux programmes d’investissement et de financement, les projets d’acquisition ou de cession et toute question soumise aux organes de gestion et de surveillance de ces sociétés minières :
– l’évaluation régulière de la valeur de la participation de l’Etat dans ces sociétés et la formulation de recommandations de l’Etat actionnaire sur ces sujets :
– le développement de stratégies de paiement et de valorisation des dividendes de l’Etat dans ces sociétés minières ;
– la prise de participation dans les sociétés se rapportant à son objet social.
Désormais c’est la Société des Mines du Sénégal (SOMISEN SA) qui a en charge la commercialisation et le marketing dans l’activité minière. Oumar Sarr, ministre des Mines et de la géologie, l’a fait savoir le 1er avril, lors du lancement officiel des activités de cette structure autorisée par la loi 2020-31 du 6 novembre 2020. «En créant la SOMISEN , l’Etat cherche une meilleure cohérence dans ses actions dans le secteur minier, en séparant et en confiant les missions commerciales et marketing à la SOMISEN, tandis que l’administration minière s’occupera de la réglementation, de l’instruction et du contrôle de l’activité minière», a indiqué M. Sarr, lors de la cérémonie à la Sphère Ousmane Tanor Dieng. «La Somisen Sa aura en charge la gestion du patrimoine minier pour le compte de l’Etat avec des moyens humains, matériels et juridiques nécessaires», a poursuivi le ministre des Mines et de la géologie. Entre autres missions de la SOMISEN figurent la gestion de la participation de l’Etat dans les opérations minières, la commercialisation des produits miniers revenant à l’Etat, la détention, seule ou en association, de titres miniers. «Nous devons réussir ensemble à relever le défi de la bonne gestion des ressources minières, à travers ce nouveau dispositif juridique et institutionnel et démontrer, si besoin était, que les mines sont incontestablement un puissant levier de développement socioéconomique», a insisté Oumar Sarr. Il s’agit ainsi, selon lui, à travers cette structure, de significativement renforcer la position stratégique de l’Etat pour lui permettre de recouvrer la plénitude de ses prérogatives régaliennes en matière de gestion transparente et durable de ses ressources minières. En effet, malgré les dispositions réglementaires permettant à l’Etat et au secteur privé de concourir au quart du capital des sociétés minières, les retombées demeurent bien en deçà du potentiel minier du sous-sol sénégalais, les revenus issus de l’activité. «De manière générale, l’Etat souscrit à titre gratuit au capital des sociétés en exploitation à hauteur de 10%. Les dispositions conventionnelles prévoient également la possibilité pour l’Etat et le secteur privé de participer à titre onéreux au capital des sociétés à hauteur de 25%», a noté le ministre, faisant savoir que cette disposition n’est pas toujours mise en œuvre. Il a aussi fait savoir que l’Etat, outre les taxes et redevances perçues sur les opérations minières, peine toujours en sa qualité d’actionnaire dans les sociétés d’exploitation minière à recouvrer un dividende en fin d’exercice.
C’est M. Ousmane Cissé, ancien directeur des mines et de la géologie, qui a la charge de conduire les orientations pour la sauvegarde des intérêts miniers de l’Etat et des populations, en tant que directeur général de la nouvelle structure.