Le pétrole grimpe après l’annonce que l’Opep+ va rouvrir progressivement les vannes

Cours de clôture: Les prix du pétrole ont grimpé malgré la décision prise par les membres de l’OPEP+ de réduire leurs coupes de production de brut, mais seulement à  compter du mois de mai et de façon progressive.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin a fini en hausse de 64,86 dollars à  Londres, en hausse de 3,37% soit 2,62 dollars par rapport à  la clôture de la veille.

A New York, le baril américain le WTI pour le même mois a gagné 3,87% soit 2,29 dollars à  61,45 dollars.

L’opération de redresser l’Ever Given, le géant des mers d’une longueur équivalente à  quatre terrains de football échoué dans le canal de Suez depuis mardi 26 mars a été finalement réussie le 29 mars.

Le marché avait cependant, le regard tourné vers le sommet ministériel des membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de leurs alliés via l’accord OPEP+, qui s’est tenu le jeudi 1er avril.

Nerveux, le marché n’avait d’yeux jeudi que pour le sommet ministériel de l’alliance composée des membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de ses dix alliés, connue sous l’acronyme OPEP+. Après trois heures de discussion, l’alliance a décidé d’augmenter son niveau actuel de production de 350.000 barils par jour, en mai et juin, puis de 450.000 b/j en juillet.

Cette décision a surpris le marché dans un premier temps alors que « les attentes initiales des investisseurs étaient que l’Opec+ n’allait pas oser accroître sa production en mai« , soulignait Louise Dickson, analyste pour Rystad Energy. L’accord de l’OPEP+ « soutient les prix du pétrole mais devrait également aider à  éviter une forte hausse à  mesure que la demande de pétrole se redresse« , estimait pour sa part Ann-Louise Hittle de Wood Mackenzie. L’analyste voit « l’équilibre entre l’offre et la demande se resserrer au cours des deux prochains trimestres, avec des diminutions de stocks« , ce qui soutiendra les prix.

Correction du prix de l’or toujours en cours

Le prix de l’or a passé du temps sous la barre des 1 700 $ US l’once cette semaine, mais s’est échangé à  la hausse au moment de la rédaction de cet article vendredi matin (2 avril), autour de 1 730 $ US.

Les observateurs du marché ont imputé la baisse du métal jaune à  de nombreux facteurs habituels, notamment un dollar américain plus fort et de meilleurs rendements du Trésor à  10 ans, qui ont atteint 1,745% cette semaine.
Bien sûr, comme les commentateurs de l’or l’ont répété à  plusieurs reprises cette année, et depuis que le prix du métal jaune a commencé à  baisser après le sommet historique de l’été dernier, la baisse des prix n’est pas nécessairement préoccupante.

Le métal doré s’échangeait ainsi autour de 1730,59 USD l’once, et l’argent autour de 25 USD en fin de séance ce Vendredi .

Le cours du cuivre stimulé par le plan de Biden et sur fond d’espoir pour la reprise chinoise

Sur le London Metal Exchange, le prix du cuivre a augmenté de 13% au premier trimestre, dopé par la reprise économique post-Covid, notamment en Chine, premier importateur mondial de matières premières. . Le prix de la tonne de cuivre a reculé sur une semaine abrégée par le long week-end pascal, pénalisé par des données chinoises en demi-teinte qui ne justifient plus le niveau élevé du métal rouge.

«L’indice PMI révèle que les prix des métaux industriels sont en mauvaise posture» après leur performance depuis le milieu de l’année dernière, estime Kieran Clancy, analyste chez Capital Economics.

Mais Daniel Briesemann, analyste chez Commerzbank, est plus optimiste: «l’économie chinoise devrait croître ce trimestre, c’est la saison des constructions et la période o๠la demande est la plus forte» pour les métaux, explique-t-il.

Par ailleurs, aux Etats-Unis, deuxième utilisateur de métaux, le président Joe Biden a présenté un plan d’investissement dans les infrastructures de 2000 milliards de dollars. M. Briesemann estime donc que les prix «vont être soutenus pendant quelques années».

Sur le LME, la tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s’échangeait pour 8791,50 dollars jeudi à  15H50 GMT (17H50 à  Paris), contre 8962 dollars le vendredi précédent à  la clôture.

Les prix du nickel ont frôlé un niveau de 20000 $ US la tonne en février 2021, un sommet depuis sept ans, puis ont chuté de plus de 18% pour tomber sous les 16000 $ US peu de temps après.

Le nickel avait atteint un sommet mensuel de 16526 $ US la tonne mardi 23 mars avant qu’un renversement ne l’oblige à  baisser. Tenant juste en dessous de 16000 $ US.

Une tonne de nickel a été évaluée à  16097 $ US vendredi.

La tonne de Zircon premium s’échange sur le marché chinois entre 1300 et 1450 dollars la tonne CIF (Cost Insurance Fret).

Perspectives du phosphate en 2021: les prix devraient rester élevés

De décembre 2020 à  mi-janvier 2021, le prix du DAP américain a augmenté de 7,73%; il est en hausse de 64% depuis janvier 2020.
La demande devrait augmenter au cours des cinq prochaines années, parallèlement à  l’augmentation de la population mondiale. En fait, la population mondiale devrait grimper au-dessus de 8 milliards au cours des cinq prochaines années, avec une augmentation des terres arables. Simultanément, de nouveaux projets devraient devenir opérationnels en Egypte, au Maroc, en Chine et en Arabie Saoudite dans les années à  venir.

Prix unitaire ($/tonne de phosphate)

Le prix de la tonne de Phosphate rock (Morocco), 70% BPL, s’échange durant le mois autour de 90 dollars USD.

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Ibrahima BALDE