Le pétrole en modeste hausse
Cours de clôture: Les cours du pétrole ont modestement progressé vendredi après des créations d’emplois décevantes aux Etats-Unis et malgré la situation sanitaire désastreuse en Inde, pays gourmand en or noir.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin a conclu à 68,28 dollars à Londres, en hausse de 0,27% par rapport à la clôture de la veille.
A New York, le baril américain le WTI pour le même mois a progressé de 0,29%, à 64,90 dollars.
Les deux contrats de référence engrangeaient des gains d’environ 1,90% sur la semaine grâce à un pic mercredi qui a vu le Brent flirter avec la barre des 70 dollars à 69,95 dollars le baril, un prix plus vu depuis le 15 mars.
« Ce qui a retourné le marché à la hausse vendredi c’est le rapport sur le marché du travail américain, qui a montré bien moins de créations d’emplois que prévu », a indiqué Phil Flynn de Price Futures Group. Les créations d’emplois aux États-Unis ont été décevantes en avril avec 266.000 emplois ont été créés le mois dernier contre 770.000 en mars et très loin du million attendu. « Cela a dissipé les craintes d’une hausse des taux d’intérêt, ce qui laisse plus de marge pour la poursuite de la reprise et une hausse de la demande de pétrole », a-t-il expliqué.
Mais les cours du brut sont restés gênés par « l’augmentation des cas de Covid-19 en Inde, qui affectent les perspectives de la demande », a expliqué Lukman Otunuga, analyste de FXTM. Le pays a annoncé jeudi un record de près de 4.000 décès et 412.000 nouveaux cas en 24 heures, portant à plus de 230.000 morts et 21,1 millions de contaminations les bilans depuis le début de la pandémie.
A un pic en 2019, avant un reflux en 2020 sous l’effet de la pandémie, l’Inde consommait plus de 5 millions de barils par jour, ce qui la plaçait au troisième rang derrière les États-Unis et la Chine, d’après les chiffres du géant pétrolier BP.
Hormis l’Inde, « le tableau économique continue de s’éclaircir », a souligné Stephen Brennock, de PVM, prenant en exemple la production industrielle allemande qui a rebondi en mars selon des chiffres publiés par l’institut de statistique Destatis vendredi.
L’or dépasse les 1800 $ US l’once
Le prix de l’or était sur une tendance à la hausse cette semaine, dépassant finalement la barre des 1800 $ US l’once pour la première fois depuis le 22 février.
Après avoir glissé à 1735 $ US pour terminer le deuxième mois de l’année, la valeur de l’or a eu du mal à prendre de l’élan en mars. Alors que les tendances contraires des rendements des bons du Trésor à 10 ans et du dollar américain se dissipaient, les inquiétudes sur l’inflation se sont intensifiées, permettant au métal jaune de grimper jusqu’en avril.
L’or a grimpé jusqu’à 1837,70 $ US jeudi 6 mai, soit une hausse de 5% par rapport à son plus bas niveau (observé à la fin du mois de février) . La valeur de l’or a augmenté de 13% d’une année sur l’autre au premier trimestre de cette année.
À l’avenir, le World Gold Council surveille plusieurs facteurs susceptibles d’avoir un impact sur le marché, notamment la baisse de la demande en Inde et les sorties continues dans le segment des fonds négociés en bourse.
«Pour l’avenir, nous nous attendons à ce que les préoccupations inflationnistes et la direction des taux restent un moteur important des prix de l’or, tandis que la hausse des cas de COVID pourrait peser sur la demande des consommateurs mais soutenir l’investissement», lit-on dans une note de commentaire du groupe sur le marché de l’or.
Le métal doré s’échangeait ainsi autour de 1831,41 USD l’once, et l’argent autour de 27,48 USD en fin de séance ce Vendredi.
L’argent a passé la majeure partie du temps entre mars et avril à se rétracter de son sommet de février de 28,55 $ US l’once depuis le début de l’année. Plongeant à 25,84 $ US à la fin avril, le métal blanc a grimpé à 27,41 $ US cette semaine. Les fondamentaux du métal polyvalent restent positifs pour le reste de l’année, les prix continuant de bénéficier de l’augmentation des investissements et de la demande industrielle.
Le cuivre franchit la barre des 10000 $ US la tonne.
Les prix du cuivre ont dépassé la barre des 10000 $ US la tonne pour atteindre un sommet historique de 10025 $ US jeudi. Le métal rouge continue sa tendance à la hausse.
Selon un rapport de Fastmarkets, le sentiment pour les métaux de base reste positif dans tous les domaines. « Certains métaux ont reculé pour se consolider mercredi 5 mai, mais une fois de plus, les baisses ont été limitées et de courte durée et la plupart des métaux ont été poussés à nouveau plus haut ce matin, ce qui suggère que le ton sous-jacent reste haussier », lit-on dans un communiqué, Vendredi.
Le prix du métal rouge était de 10215 $ US vendredi matin.
Sur le LME, la tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s’échangeait pour 10356 dollars le vendredi à la clôture.
Le nickel était également dans le vert en fin de semaine. Le métal est entré dans la période de cinq jours à 16009 $ US la tonne et avait ajouté 12% à sa valeur jeudi.
Malgré la reprise, le nickel est toujours bien en deçà de son sommet de 19689 $ US, atteint le 22 février. Actuellement, le nickel évolue pour 17943 $ US.
Sur le LME, la tonne de nickel pour livraison dans trois mois s’échangeait pour 18053 dollars le vendredi à la clôture.
Le fer établit un record à de 200 $ US la tonne cette semaine
Après avoir franchi la barre des 150 $ début décembre, il s’est échangé à plus de 180 $ la tonne le 19 avril, un niveau que la matière première n’avait plus atteint depuis mai 2011, pratiquement une décennie. Le clou du spectacle a eu lieu cette semaine avec un niveau de 204 $ la tonne le 07 mai à la clôture.
La plupart des observateurs semblent désormais d’accord : le minerai de fer profite bien d’une conjoncture de fond. La meilleure illustration de ce revirement est celle donnée par le géant Fitch. Mi-février, la société de recherche et d’analyses a estimé dans un rapport que le prix du fer suivrait une tendance à la baisse jusqu’en 2025, avec entre autres 120 $ la tonne cette année et jusqu’à 75 $ avant cinq ans. Quelques semaines plus tard, elle a revu ses prévisions, annonçant un prix de 125 $ la tonne à moyen terme, ce qui reste malgré tout en dessous des prix actuels du marché. La Banque mondiale estime par contre que le produit se négociera à environ 135 $ la tonne à l’issue de l’année 2021. En ce qui concerne ces vents favorables qui portent le minerai de fer, notons qu’ils sont liés d’une part à la reprise économique mondiale marquée par une hausse de la demande, et d’autre part aux problèmes d’approvisionnement.
La tonne de Zircon premium s’échange sur le marché chinois entre 1320 et 1450 dollars la tonne CIF (Cost Insurance Fret).
Mining Bulletin market report on April 9-2021
Perspectives du phosphate en 2021: les prix devraient rester élevés
De décembre 2020 à mi-janvier 2021, le prix du DAP américain a augmenté de 7,73%; il est en hausse de 64% depuis janvier 2020. La demande devrait augmenter au cours des cinq prochaines années, parallèlement à l’augmentation de la population mondiale. En fait, la population mondiale devrait grimper au-dessus de 8 milliards au cours des cinq prochaines années, avec une augmentation des terres arables.
Simultanément, de nouveaux projets devraient devenir opérationnels en Egypte, au Maroc, en Chine et en Arabie Saoudite dans les années à venir.
Le prix de la tonne de Phosphate rock (Morocco), 70% BPL, s’échange durant le mois autour de 90 dollars USD.